Vainqueur 2000
25 mai 2000, Philippines : Nous aimons tous tirer des enseignements du passé. Remontons donc le temps jusqu'au 24 novembre 1971, quand un homme élégant en costume noir monte avec sa serviette dans un vol de Northwest Orient Airlines à Portland. Il prend place dans le siège 18F et fait passer une note à l'hôtesse de l'air lui demandant de s'asseoir à côté de lui car il a une bombe. L'hôtesse, Flo Schaffner, a mis le mot dans son tablier en pensant qu'il voulait lui donner son numéro de téléphone. Ce n'est que plus tard qu'elle lut réellement la note.
Une fois alerté de la situation, le personnel de bord a transmis des notes données par l'homme, qui avait acheté son billet au nom de Dan Cooper, au cockpit. Cooper demandait 200 000 dollars en liquide et 4 parachutes. L'avion se posa surl'aéroport de Seattle-Tacoma pour répondre à ses demandes, et la majorité des passagers et du personnel de bord fut autorisée à débarquer. Une hôtesse et les pilotes restèrent. Cooper demanda à être conduit à Mexico, et donna son accord pour s'arrêter à Reno pour faire le plein de kérosène. Sur le chemin de Reno, il demanda à l'hôtesse comment on faisait descendre l'escalier de queue sur le Boeing 727. Il lui demanda alors de rejoindre les autres dans la cabine et tira les rideaux. Quand l'avion atterrit à Reno, l'escalier de queue était ouvert, et Cooper et l'argent avaient disparu. Il a été nommé par erreur DB Cooper par un agent du FBI, et la légende de DB Cooper dure jusqu'à nos jours. Cooper n'a jamais été retrouvé, mais en 1980 un petit garçon qui jouait dans une crique de l'état de Washington a trouvé 6500 dollars de son argent. Malgré son attitude des plus courtoises, Cooper était dans la ligne de mire de l'Évolution quand il a décidé de sauter. Il y avait une tempête glaciale à l'extérieur, et le vent dû à la vitesse de l'avion faisait descendre la température à -50 °C. Pour sceller son destin, il a sauté sans nourriture ni kit de survie au-dessus d'une forêt très dense, l'hiver, de nuit. Les cacahuètes fournies par la compagnie ne furent pas suffisantes pour lui sauver la vie. On suppose qu'il est mort dans les montagnes, ou qu'il est tombé dans le fleuve Columbia et s'est noyé. Ainsi, l'histoire nous apprend qu'on ne peut pas sauter d'un avion en vol et survivre. Vous pensiez qu'un pirate de l'air le saurait mieux, n'est-ce pas ?
Deuxième prix
Maine, le 1er mars 2000 : Le propriétaire de la Carrier Chipping Company a rejoué, bien malgré lui, la fameuse scène du film Fargo en se faisant réduire en chair à pâté par sa propre machine à déchiqueter le bois. La découpeuse, surnommée affectueusement « the Hog » (le porc) est utilisée pour transformer des troncs de bouleaux ou d'érables d'un diamètre pouvant atteindre 80 centimètres en copeaux de 2 cm. Les employés mettaient les bouchées doubles pour reprendre le temps perdu plus tôt dans la journée à réparer des pannes. Quand le « Hog » s'est bloqué, Michael est monté sur le tapis roulant qui alimente la machine à déchiqueter et a tenté d'enlever le surplus d'écorce qui bloquait la chute au moyen d'un râteau. C. William Freeman, de la Bangor Occupational Safety and Health Administration. déclare : « Habituellement, ce type d'accident a deux causes possibles : une mauvaise surveillance de la machine, ou un manque de prudence autour d'une machine en marche. » Apparemment, Michael n'était pas un fana de sécurité au travail, puisque la machine qu'il tentait de débloquer était bel et bien en marche. L'habitant de Skowhegan (ou du moins ce qui en restait) était plutôt mal en point après son passage dans le « Hog ». Butch Asselin, le chef de la police locale, a souligné que les restes de Michael seraient soumis à des tests d'ADN pour confirmer son identité. Il a aussi ajouté : « Je souhaite ne jamais revoir une telle scène de toute ma vie. Je peux vous assurer que j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir cette nuit.»
Troisième prix
Perth, Australie, le 11 mars 2000 : Respecter les consignes de sécurité en tournant une vidéo sur la sécurité peut sembler un pléonasme pour la plupart des gens. Pourtant, Peter, 52 ans, propriétaire d'une école d'initiation au travail en industrie, a enfreint cette simple règle en tournant une vidéo sur la sécurité au volant d'un chariot élévateur à fourche. Ainsi, la caméra de Peter était en marche au moment où il fut éjecté de la cabine du chariot, pour être ensuite écrasé comme une crêpe par ce dernier. Au cours de l'enquête qui a suivi l'accident, il fut déterminé qu'une fausse manuvre, une vitesse excessive sur un terrain accidenté et une ceinture de sécurité inutilisée ont mené à l'accident. La dernière vidéo de Peter sur la sécurité au volant d'un chariot fut, vous en conviendrez, on ne peut plus convaincante.
Quatrième prix
New Jersey, 13 mars 2000 : Tout a commencé un peu comme un mauvais épisode de "Huit ça suffit !". Andrew et sa fiancée vivaient ensemble avec leurs trois enfants respectifs dans la banlieue de Dover, quand survint une querelle à propos d'un glaçage de gâteau au chocolat disparu. Andrew a accusé son fils de 10 ans du larcin et la discussion animée a vite dégénéré en une spectaculaire prise de bec à la Jerry Springer. Andrew et son fils se sont rendus dans le garage pour continuer cette « discussion » en privé, et les choses se sont encore envenimées. C'est là que le père fit une erreur de jugement assez impressionnante. Il a donné un couteau de cuisine de 15 centimètres à son fils en furie et lui a dit que s'il le haïssait à ce point, il n'avait qu'à le poignarder. Le fiston lâcha l'arme, mais son père la reprit et la plaça de nouveau dans sa main. Dans le feu de l'action, l'enfant vit rouge et enfonça la lame dans la poitrine d'un père on ne peut plus surpris. La scène se déroula si rapidement que la fiancée d'Andrew, présente durant la confrontation, n'a rien pu faire pour empêcher ce funeste coup du sort. Andrew est décédé au Community Medical Center. Le jeune homme a été accusé d'homicide involontaire et de possession illégale d'une arme blanche, et a été placé en détention dans le centre pour délinquants juvéniles du comté. Bien qu'il soit passible de trois ans d'emprisonnement, le procureur du comté d'Ocean, E. David Millard, soutint qu'il serait fort surprenant de voir le garçon derrière les barreaux un jour, car il a été provoqué. Il a ajouté qu'il y avait eu une escalade d'échanges entre le garçon et son père. Les dernières paroles d'Andrew furent : « Je ne pensais jamais qu'il le ferait pour de vrai ! »
Cinquième prix
2000, Colorado : L'été est la plus gaie des saisons, lorsque notre activité favorite -- le bricolage du dimanche pour andouilles -- reprend du service de très haut niveau. Voici Charles, 34 ans, entrepreneur en bâtiment à Denver, spécialiste des constructions en briques et mortier. Charles a travaillé dans de nombreuses constructions, il a vu des électriciens installer le câblage. Il a cru que cela le rendrait suffisamment qualifié pour s'occuper de n'importe quel problème d'électricité qui surviendrait dans sa maison. Un jour, au travail, Charles a apparemment reçu une brique sur la tête. Il avait une grande idée ! Il allait construire une clôture électrique dans son arrière-cour. « Une clôture électrique empêchera les chiens de se sauver. » Charles connecta un câble à une corde, et parvint à encercler son arrière-cour avec un fil polarisé à 120 volts. Il n'aurait plus besoin de surveiller ses bêtes comme des chiots ! La famille s'habitua à la clôture, et les choses reprirent leur cours normal, jusqu'à ce que Charles se découvre une passion pour le jardinage. Il avait de beaux fruits, et je ne parle pas de sa femme. Un jour, pour attraper une tomate, il posa sa main sur la clôture électrique. Inutile d'expliquer ce qui est arrivé ensuite. Pourquoi cet homme est-il mort ? Comme d'autres gens inexpérimentés, il a cru qu'il connaissait ce qu'il faisait. Mais sa construction avait deux défauts majeurs. Tout d'abord, les clôtures pour les chiens fonctionnent en général avec bien moins de 120 V, qui est la tension utilisée pour le bétail. Ensuite, il lui aurait fallu installer un répéteur, qui transmet des pulsions de tension de 150 microsecondes, pour que la vache se prenne une secousse qui s'arrête à temps, au lieu de devenir une pile de steaks près de la clôture. La morale de cette histoire est, comme toujours, l'un des principes de base du bon sens : si vous ne savez pas comment faire quelque chose, ne le faites pas !
Sixième prix
La police de Los Angeles a contacté la police de l'Ohio à propos d'un camion de marchandise manquant à l'appel avec un chargement de brocolis, en plein froid de l'hiver. Le camion fut retrouvé 4 jours plus tard, en panne d'essence, mais sans le conducteur. Les objets personnels du conducteur et sept briques de marijuana ont été découverts dans la cabine du véhicule. Une fois le plein refait, le camion allait repartir quand quelqu'un fit remarquer que 2 pieds dépassaient entre des caisses de brocolis. Le déchargement se fit rapidement et on retrouva le conducteur gelé, la tête collée au sol. On amena des chauffages électriques pour le sortir de là. Les légistes déterminèrent que l'homme essayait de récupérer de la cocaïne planquée sous les brocolis lorsqu'il a glissé et s'est cogné la tête par terre. Inconcient, il est mort d'hypothermie dans le frigo.
Septième prix
26 mars 2000, Californie : Une jeune femme a reçu une bonne leçon à propos de la drogue. La police a déclaré que Patricia et son petit ami avaient bu et fumé de la marijuana avant de vouloir dormir à la belle étoile et profiter de la vue du toit du King Charles Inn. Ils montèrent là-haut avec leurs couvertures et oreillers et s'endormirent d'un sommeil de plomb. D'un tel sommeil que Patricia tomba du toit et que son ami ne s'en rendit même pas compte. Lors de l'arrivée de la police, son ami dormait toujours ...
Page d'accueil - Retour à Humour - Darwin